Politique d’éthique de la recherche avec des êtres humains
Recommandée par le Conseil des études le 25 mars 2024
Adoptée par le Sénat le 13 août 2024
Table des matières
- Avant-propos
- Objectifs
- Champ d’application
- Principes éthiques
- Comité d’éthique de la recherche
- Procédure d’évaluation des projets de recherche avec des êtres humains
- Dépôt des projets
- Approche proportionnelle d’évaluation éthique
- Suivi de la recherche
- Rapport entre évaluation éthique de la recherche et examen scientifique
- Évaluation du consentement libre et éclairé
- Respect de la justice et de l’équité dans la participation à la recherche
- Respect de la vie privée et confidentialité des données
- Recherche impliquant les Premières Nations, les Inuits ou les Métis du Canada
- Prélèvement de matériel biologique humain
- Recherches relevant de plusieurs autorités
- Réévaluation de la décision du comité
- Droit et procédure d’appel
- Partage des responsabilités
- Adoption, mise en application et diffusion de la politique
- Évaluation de l’application et révision de la politique
- Glossaire
1 - Avant-propos
La recherche sur les humains peut contribuer à enrichir nos connaissances, mais elle comporte aussi des risques sur le plan éthique. Il importe de prendre des mesures appropriées afin qu’elle soit menée de façon responsable, et ainsi, préserver la confiance du public et l’intégrité des personnes engagées dans cette recherche. En adoptant cette politique, le Collège militaire royal de Saint-Jean (ci-après CMR Saint-Jean) veille à ce que les activités de recherche avec des êtres humains menées dans ou à l’extérieur de son enceinte respectent les normes éthiques reconnuesNote de bas de page 1. Cette politique vise également à répondre aux attentes et aux exigences des organismes subventionnairesNote de bas de page 2 et complète la Politique sur l’intégrité en recherche du CMR Saint-Jean. Par conséquent, ces deux politiques consolident le statut universitaire du CMR Saint-Jean.
2 - Objectifs
2.1. Définir les principaux termes reliés à l’éthique de la recherche avec des êtres humainsNote de bas de page 3;
2.2. Préciser les principes éthiques qui orientent la recherche avec des êtres humains au CMR Saint-Jean;
2.3. Établir les règles de composition et de fonctionnement du Comité d’éthique de la recherche du CMR Saint-Jean (ci-après Comité);
2.4. Exposer le processus d’évaluation des projets de recherche avec des êtres humains au CMR Saint-Jean;
2.5. Préciser les responsabilités respectives des divers intervenantsNote de bas de page 4 et le cadre de gouvernance en matière d’éthique de la recherche avec des êtres humains au CMR Saint-Jean.
3 - Champ d’application
La présente politique s’applique à toute personne, de toutes les disciplines, employée par le CMR Saint-Jean avec un statut indéterminé ou déterminé qui mène des activités de recherche avec des êtres humains à l’extérieur ou dans l’enceinte du CMR Saint-Jean. Elle s’applique aussi à toute personne venant de l’extérieur, peu importe le statut universitaire ou professionnel, qui réalise une recherche sur des êtres humains au CMR Saint-Jean.Note de bas de page 5
4 - Principes éthiques
Le CMR Saint-Jean reconnaît que le respect de la dignité humaine est une valeur centrale en recherche, qui s’exprime par les trois principes suivants, tels que formulés par les trois Conseils dans leur Énoncé de politique (EPTC, pages 6-9) :
4.1. Le respect des personnes
Ce principe reconnaît la valeur intrinsèque de tous les êtres humains ainsi que le droit au respect et aux égards qui leur sont dus. Il comprend le double devoir moral de respecter l’autonomie* des personnes, en sollicitant notamment leur consentement* libre, éclairé et continu, et de protéger les personnes vulnérables dont l’autonomie est en développement, entravée ou diminuée.
4.2. La préoccupation pour le bien-être*
Ce principe signifie que les chercheurs et le Comité s’efforceront de protéger le bien-être des participants*, notamment leur vie privée et leurs renseignements personnels, et, dans certains cas, de le promouvoir au regard des risques* prévisibles associés à la recherche, en leur fournissant suffisamment d’information pour qu’ils puissent évaluer convenablement les risques et les bénéfices potentiels de leur participation à la recherche.
4.3. La justice
Ce principe se rapporte au devoir de traiter les personnes de façon juste et équitable. Pour être juste, il faut avoir le même respect et la même préoccupation pour chacune d’elles. Et pour être équitable, il faut répartir les avantages et les inconvénients de la recherche de façon qu’aucun segment de la population ne subisse une part excessive des inconvénients causés ni ne soit privé des avantages découlant des connaissances issues de la recherche.
5 - Comité d’éthique de la recherche
5.1. Mandats et pouvoirs
Le Comité a le mandat d’évaluer l’acceptabilité éthique de tout projet de recherche avec des êtres humains réalisé sous son autorité ou sous ses auspices et de veiller au suivi des recherches en cours, en se référant à la présente politique et à tous les documents pertinents, dont l’EPTC 2 de 2022.
Pour ce faire, la direction de l’escadre des études ou éventuellement le recteur du CMR Saint-Jean délègue et reconnait au Comité le pouvoir d’approuver, de refuser ou d’arrêter toute proposition ou poursuite de recherche avec des êtres humains. De même, il l’autorise à recommander des modifications le cas échéant, et ce, que ladite recherche soit réalisée au CMR Saint-Jean ou ailleurs par un de ses membres.
Bien qu’il respecte les pouvoirs délégués au Comité et se conforme à ses décisions, le CMR Saint-Jean, en tant qu’établissement universitaire, demeure responsable des travaux de recherche menés sous son autorité et sous ses auspices. Dans ce contexte, le Décanat à la recherche peut refuser qu’une recherche soit réalisée sous son autorité, même si le Comité en a approuvé la dimension éthique. Le Doyen à la recherche ne peut toutefois pas accepter ou décider de la mise en œuvre d’une recherche si le Comité n’a pas jugé celle-ci acceptable du point de vue éthique.
5.1.1. Recherche nécessitant une évaluation éthique. Avant d’être soumise à l’évaluation du Comité, une recherche doit recevoir l’autorisation préalable du Décanat à la recherche. Cette autorisation obtenue, l’évaluation éthique du projet de recherche est alors déléguée au Comité du CMR Saint-Jean. Toute recherche menée avec des participants humains vivants devra obligatoirement être évaluée et approuvée par le Comité avant de débuter.
5.1.2. Toute recherche portant sur du matériel biologique vivant, des embryons, des fœtus, des tissus fœtaux, du matériel reproductif humain ou des cellules souches humaines doit être évaluée et approuvée par le Comité avant de débuter. Il peut s’agir de matériel provenant de personnes vivantes ou de personnes décédées.
5.1.3. Recherche exemptée d’une évaluation éthique. Certaines recherches sont exemptées de l’évaluation par le Comité si la protection est assurée par d’autres moyens. Seront exemptées de l’évaluation par le Comité :
-
la recherche fondée exclusivement sur de l’information accessible au public si l’une ou l’autre des conditions suivantes est remplie :
- l’information est légalement accessible au public et adéquatement protégée en vertu de la loi;
- l’information est accessible au public et il n’y a pas d’attente raisonnable en matière de protection de la vie privée.
-
la recherche par observation de personnes dans des lieux publics si les conditions suivantes sont réunies :
- la recherche ne prévoit pas d’intervention planifiée par le chercheur ou d’interaction directe avec des personnes ou des groupes;
- les personnes ou les groupes visés par la recherche n’ont pas d’attente raisonnable en matière de protection de la vie privée;
- aucune diffusion des résultats de la recherche ne permet d’identifier des personnes en particulier.
- la recherche fondée exclusivement sur l’utilisation secondaire de renseignements anonymes ou de matériel biologique humain anonyme, à condition que les procédures de couplage, d’enregistrement ou de diffusion ne créent pas de renseignements permettant d’identifier les participants.
5.1.4. Activités ne nécessitant pas d’évaluation éthique. Certaines activités ne constituant pas de la recherche, même si dans l’exécution de ces activités on fait couramment appel à des méthodes et techniques semblables à celles de la recherche, n’ont pas à être évaluées par le Comité. Ne seront pas évaluées par le Comité :
- les études consacrées à l’assurance de la qualité et à l’amélioration de la qualité,
- les activités d’évaluation de programmes et les évaluations du rendement, si elles servent exclusivement à des fins d’évaluation, de gestion ou d’amélioration
- les activités artistiques qui intègrent essentiellement une pratique créative.
5.2. Composition
5.2.1. Les membres du Comité sont nommés par la direction de l’escadre des études du CMR Saint-Jean sur recommandation du décanat à la recherche. Ainsi, au moins quatre personnes, avec un souci d’équité entre les genres, appartenant à la communauté ou venant de l’extérieur et respectant, dans la mesure du possible, les exigences suivantes, sont nommées :
- deux personnes connaissant les méthodes ou les disciplines de recherche relevant de la compétence du Comité;
- une personne versée en éthique, c’est-à-dire possédant un diplôme universitaire dans le domaine de l’éthique ou une attestation de formation professionnelle dans ce domaine provenant d’un établissement universitaire;
- une personne provenant de la région desservie par le CMR Saint-Jean, mais n’ayant aucune affiliation avec l’institution pouvant générer des situations de conflit d’intérêts.
Dans le cas d’une recherche biomédicale, une personne possédant une expertise sur des questions juridiques se joindrait au Comité de manière ad hoc pour les fins de l’évaluation. Pour les autres domaines de recherche, cette expertise est recommandée sans être obligatoire.
Tous les membres du Comité doivent posséder la formation et l’expertise nécessaires à l’évaluation des principes d’éthique en recherche et œuvrent, idéalement, dans diverses disciplines de l’enseignement et de la recherche. De même, les évaluateurs délégués par le Comité doivent avoir une expertise et des connaissances comparables à celles qui sont demandées d’un membre du Comité.Note de bas de page 6
Le Comité nomme un président et un vice-président, qui remplacera le président lorsque ce dernier ne pourra remplir ses fonctions.
Afin de combler l’absence d’un des membres réguliers du Comité pour cause de maladie ou pour quelque autre imprévu, la nomination de membres suppléants est recommandée.
5.3. Membres
5.3.1. Durée du mandat. Les membres sont nommés pour un mandat de deux ans, renouvelable.
5.3.2. Démission. Quand un membre démissionne, il doit en aviser le président du Comité au moins un mois à l’avance et son remplaçant est nommé par la direction des études conformément au processus établi aux articles 5.2.1 et 5.1.6.
5.3.3. Vacance. Le président du Comité doit porter toute vacance à l’attention de la direction de l’escadre des études dans un délai de dix jours ouvrables afin qu’il puisse enclencher la procédure pour combler cette vacance dans les meilleurs délais.
5.3.4. Révocation. Tout membre du Comité peut être révoqué par la Direction de l’escadre des études. La décision doit être motivée par écrit et peut s’appuyer sur les motifs de révocation suivants : absence non motivée à plus de trois séances régulières et consécutives; non-respect des règles relatives à l’intégrité en recherche et la confidentialité des procédures; perte du titre ou des qualités en vertu desquels il a été nommé par la direction de l’escadre des études.
5.3.5. Déclaration de conflit d’intérêts
5.3.5.1. Les membres du Comité ainsi que les évaluateurs délégués par le Comité doivent divulguer au Comité tout conflit d’intérêts réel, potentiel ou apparent, tel que défini dans la Politique sur l’intégrité en recherche.
5.3.5.2. Par ailleurs, lorsque le Comité évalue un projet dans lequel un de ses membres a un intérêt personnel (par exemple, à titre de chercheur ou de promoteur), ce dernier doit s’absenter au moment des discussions et de la prise de décision afin d’éviter tout conflit d’intérêts. Comme tout autre chercheur, ce membre peut toutefois expliquer et faire valoir sa cause auprès du Comité à condition que tous les autres membres connaissent tous les détails du conflit d’intérêts. Le membre ne doit pas avoir accès aux sections d’un procès-verbal contenant les délibérations du Comité sur un dossier où il se trouve en position de conflit d’intérêts réel, potentiel ou apparent.
5.3.5.3. Un chercheur, membre du Comité, a le droit, comme tout autre chercheur, d’être informé des objections invoquées et de présenter des arguments comme prévu à l’article 8.
5.4. Réunions
Le Comité se réunit au moins une fois par session et chaque fois que le président le juge nécessaire. Afin que les chercheurs puissent préparer leurs travaux ou leurs questions, il doit planifier et rendre public un calendrier des dates de réunions d’examen des projets qui lui sont soumis.
5.5. Prise de décision concernant l’acceptabilité éthique
Les décisions concernant l’acceptabilité éthique des projets s’inspirent des normes minimales mentionnées dans l’ EPTC 2 et sont fondées sur l’examen des projets ou sur des rapports d’étape.
5.5.1. Le quorum nécessaire à la prise de décision est fixé à trois membres, dans la mesure du possible : un membre connaissant les méthodes ou les disciplines de recherche relevant de la compétence du Comité d’éthique, un membre versé en éthique, un membre provenant de la région desservie par le CMR Saint-Jean.
5.5.2. Tous les membres du Comité ont un droit de vote. Lors de la prise de décision, tous les membres doivent s’efforcer d’atteindre un consensus. Dans le cas où les membres ne peuvent arriver à un consensus dans la décision, ils doivent se référer à une expertise externe qui apportera un éclairage nouveau sur les thèmes dont les membres du Comité ne maîtrisent pas les enjeux éthiques. Si le désaccord persiste, la décision est prise à la majorité des voix. En cas d’égalité, le projet de recherche soumis est refusé. Le chercheur peut alors demander à faire réévaluer son projet (voir article 8).
5.5.3. Le Comité fonctionne et prend des décisions de façon impartiale. Par le biais du président ou du vice-président, il répond aux demandes raisonnables des chercheurs désireux de poser des questions sur l’évaluation concernant leur projet. Toutefois, ces derniers ne peuvent pas assister aux délibérations menant à la prise de décision.
5.5.4. Quand les membres du Comité comptent refuser un projet, ils doivent en aviser le chercheur, expliquer leurs motifs et laisser au chercheur la possibilité de répondre aux problèmes soulevés et de justifier ses choix avant de prendre une décision finale.
5.5.5. Le Comité doit se prononcer sans équivoque. La décision rendue à l’égard de la demande d’acceptabilité éthique doit prendre l’une des formes suivantes : approuvée, approuvée conditionnellement avec modifications ou refusée.
5.5.6. Le président du Comité transmet par écrit la décision finale du Comité au chercheur et au Conseiller à la recherche.
5.6. Procès-verbaux
Les procès-verbaux doivent démontrer que les décisions sont prises de manière raisonnable et équitable. Ils doivent pouvoir justifier et documenter clairement les décisions du Comité. En cas d’éventuels désaccords, par le biais du Conseiller en recherche et en accord avec le Comité, ils seront accessibles aux représentants autorisés des établissements, aux chercheurs et aux organismes de financement. Ils permettront de suivre l’évaluation des projets de recherche et de faciliter leurs réévaluations ou les appels.
5.6.1. L’ensemble des procès-verbaux des rencontres ainsi que toute documentation liée aux activités du Comité ou du comité d’appel sont conservés dans un emplacement sécuritaire matériel ou virtuel (selon le cas) avec un accès limité et contrôlé par le secrétaire du Comité au décanat à la recherche ou sur un répertoire virtuel sécurisé et contrôlé du décanat à la recherche. Le Conseiller en recherche y a accès pour assurer, au besoin, le suivi des projets de recherche évalués par le Comité.
6 - Procédure d’évaluation des projets de recherche avec des êtres humains
6.1. Dépôt des projets
Après l’examen par le Décanat à la recherche, le dossier des chercheurs qui souhaitent entreprendre un projet de recherche faisant appel à des participants humains est soumis au secrétaire du Comité pour l’évaluation d’acceptabilité éthique. Le dossier comprend tous les documents liés au projet de recherche, notamment le formulaire de consentement libre et éclairé.
Dès réception, le président et le vice-président du Comité décident, à partir de leur analyse du niveau de risque encouru par les participants, si le projet doit être soumis à une évaluation par le Comité réuni en Comité plénier* ou à une évaluation déléguée*, par exemple dans le cas d’un élève-officier qui participe à une recherche de deuxième ou de troisième cycle et qui pourrait conduire à une publication ou voir les résultats diffusés.
Des demandes d’ajustement, de modification ou de complément d’information peuvent être soumises au chercheur au cours du processus.
6.2. Approche proportionnelle d’évaluation éthique
Le Comité adopte une approche d’évaluation éthique des projets qui est proportionnelle au niveau de risque associé à la recherche selon des critères préalablement établis : moins le niveau de risque est élevé pour les participants, moins le niveau d’examen sera élevé (évaluation déléguée) et plus le niveau de risque est élevé pour les participants, plus le niveau d’examen sera élevé (évaluation en Comité plénier).
Quel que soit le niveau d’évaluation adopté, l’approche proportionnelle utilisée pour évaluer l’acceptabilité éthique de la recherche repose sur la notion de risque minimal* et s’entend comme la prise en considération des risques prévisibles, des bénéfices potentiels et des implications éthiques de la recherche en cause.
6.2.1. Évaluation en Comité plénier. Après réception, le président du Comité transmet les documents aux membres du Comité, au minimum dix (10) jours ouvrables avant la réunion. Les rencontres sont tenues en ligne ou en présentiel selon les disponibilités des membres du Comité, et notamment du membre externe.
6.2.2. Évaluation déléguée. Dans le cas des travaux de recherche à risque minimal, le Comité délègue l’évaluation éthique à une ou plusieurs personnes, choisies parmi les membres du Comité, sauf dans le cas de l’évaluation éthique des activités de recherche réalisées au sein de l’Institut Osside ou par des élèves dans le cadre d’un cours, qui peut être déléguée à une ou plusieurs personnes du Programme de leadership avancé ou du département concerné.
Dans un souci de transparence, l’évaluation déléguée doit suivre la même procédure que pour les autres projets évalués par le Comité et les décisions prises doivent être ensuite transmises au président du Comité.
Même dans un processus d’évaluation déléguée, c’est le Comité qui reste garant de l’éthique des projets menés au CMR Saint-Jean et c’est lui qui émet le certificat en acceptabilité éthique. En cas de doute du président sur le bien-fondé de la décision proposée, le projet est évalué en Comité plénier.
À titre d’exemples, les catégories suivantes de projets de recherche peuvent faire l’objet d’une évaluation déléguée :
- les travaux de recherche qui, selon toute vraisemblance, ne comportent qu’un risque minimal;
- les modifications n’impliquant qu’un risque minimal qui sont apportées à un projet de recherche déjà approuvé;
- les renouvellements annuels de l’autorisation visant l’acceptabilité éthique de travaux de recherche à risque minimal;
- les renouvellements annuels de l’autorisation visant l’acceptabilité éthique de travaux de recherche dépassant le seuil du risque minimal, si les travaux ne comprennent pas de nouvelles interventions auprès de participants actuels, si les renouvellements ne nécessitent pas le recrutement de nouveaux participants, et si les activités relatives à la recherche se limitent à l’analyse des données. Dans le cas contraire, se reporter au point 6.3.1;
- les activités de recherche réalisées par des élèves dans le cadre d’un cours impliquant la publication et la diffusion des données obtenues. En cas de doute, il revient à la personne enseignante de demander l’avis du Comité sur les risques potentiels.
6.3. Suivi de la recherche
Le chercheur doit proposer au Comité, lors du dépôt de sa demande d’acceptabilité éthique, la description d’un processus de surveillance. Il doit remettre annuellement un court rapport au Comité et l’aviser rapidement de la fin de ses activités. Le Comité peut exiger des rapports d’étape, si les projets de recherche présentent un risque plus que minimal ou s’il y a augmentation du risque au cours d’une recherche.
Le Comité prend connaissance du court rapport annuel lors de la réunion mensuelle suivant la réception du document. Il vérifie ainsi que le chercheur a bien respecté ses engagements pris pour mener sa recherche tels que définis lors du dépôt de son projet et pour lesquels il a reçu son certificat d’acceptabilité éthique. Dans le cas où le Comité constate que le chercheur, pour mener sa recherche sur des êtres humains, n’a pas respecté les balises imposées par le certificat d’acceptabilité éthique, ce dernier lui sera retiré et l’incident sera communiqué au Conseiller en recherche qui en avisera le Doyen à la recherche et la direction de l’escadre des études.
6.3.1. Prolongation d’une recherche. Si une recherche doit être prolongée ou complétée au-delà de la date initialement prévue du projet, le chercheur doit en aviser le Comité et resoumettre au secrétaire du Comité l’ensemble de son dossier avec mise en valeur des ajustements faits et la justification de la demande de prolongation. Dans le cas où la prolongation de la recherche ne peut pas faire l’objet d’une évaluation déléguée au regard du point 6.2.2.d, le Comité étudiera la demande en vue de mettre à jour le certificat d’acceptabilité éthique initialement remis en conservant le numéro du certificat auquel sera ajouté la mention « .2 ». Se référer au point 6.1 du présent document pour le suivi des étapes qui s’appliquent au dossier resoumis au Comité.
6.4. Rapport entre évaluation éthique de la recherche et examen scientifique
Dans le cadre de l’évaluation éthique de la recherche, le Comité doit examiner les implications sur le plan de l’éthique, mais peut également évaluer la qualité et la pertinence de la méthodologie et du projet de recherche dans son ensemble s’il considère la possibilité d’une incidence sur le bien-être des participants.
Le Comité se fondera d’abord sur l’acceptabilité éthique pour évaluer le projet de recherche et, s’il y a lieu, sur les normes scientifiques pertinentes en vigueur dans la discipline concernée.
6.5. Évaluation du consentement libre et éclairé
Une recherche ne peut pas commencer si les participants pressentis ou des tiers autorisés n’ont pas pu donner un consentement libre et éclairé dans la langue officielle de leur choix.
Le consentement donné par le participant doit :
- être volontaire et donné sans manipulation, coercition ou recours à une incitation indue : il ne serait pas acceptable qu’un élève-officier ou un militaire du CMR Saint-Jean soit par exemple désigné par l’autorité hiérarchique militaire pour participer à une recherche. De plus, le participant doit pouvoir retirer son consentement à tout moment, sans aucun préjudice y compris sur sa carrière ou même sur son climat de travail;
- être pris à la lumière de tous les renseignements nécessaires à un consentement éclairé.
Ainsi, le chercheur s’assure que les participants ont eu des possibilités adéquates de parler de leur participation et d’y réfléchir pendant toute la durée du processus de consentement.
6.5.1. Exigences afférentes au consentement libre et éclairé. D’une façon générale, la preuve du consentement du participant ou du tiers autorisé doit être obtenue par écrit ou via un formulaire avec signature électronique. Toutefois, quand le consentement écrit est culturellement inacceptable, par exemple lorsque l’importance est donnée à la parole plutôt qu’à l’écrit, ou qu’il existe de solides raisons justifiant l’impossibilité de rapporter un tel consentement, il convient d’étayer par des documents les procédures ayant permis un consentement libre et éclairé. Ainsi, le Comité peut approuver une procédure de consentement différente ou renoncer à imposer le processus habituel.
6.5.2. Aptitude à consentir. Le respect des personnes et la préoccupation du bien-être imposent, sur le plan éthique, des obligations particulières envers les personnes en situation de vulnérabilité*.
Dans le cas d’un projet de recherche avec des personnes inaptes, de façon permanente ou temporaire, à décider elles-mêmes de participer ou non, le Comité doit s’assurer qu’au moins les conditions suivantes sont remplies :
- Le chercheur inclut le plus possible dans le processus de prise de décision les participants qui n’ont pas la capacité décisionnelle.
- Le chercheur sollicite et confirme le consentement des tiers autorisés dans l’intérêt supérieur des personnes concernées.
- Le tiers autorisé n’est pas le chercheur ni un autre membre de l’équipe de recherche.
- Le chercheur démontre que la recherche est menée à l’avantage direct du participant, ou à l’avantage d’autres personnes de son groupe ou ayant des caractéristiques similaires. Si la recherche ne présente aucun potentiel d’avantage direct pour le participant, mais seulement pour d’autres personnes de son groupe, le chercheur doit démontrer que le participant ne sera exposé qu’à un risque minimal et ne subira que des inconvénients minimes, et démontrer comment le bien-être du participant sera protégé pendant toute sa participation à la recherche.
- Lorsque le consentement à la participation à une recherche a été obtenu auprès d’un tiers autorisé et que le participant acquiert ou recouvre sa capacité décisionnelle au cours de la recherche, le chercheur doit solliciter rapidement le consentement de celui-ci pour que sa participation puisse se poursuivre.
6.5.3. Consentement donné par un tiers. Dans le cas où le consentement a été donné par un tiers autorisé au nom d’une personne légalement inapte et que ce dernier est à même de comprendre, dans une certaine mesure, la portée de la recherche à laquelle on lui demande de participer, les chercheurs doivent vérifier les désirs de cette personne et son bien-être quant à sa participation. Si elle s’y oppose, ils doivent renoncer à la participation de cette personne. Parmi les personnes qui sont en mesure d’accepter ou de refuser de participer figurent :
- celles dont l’aptitude est en développement, tel que les enfants, dont la capacité de jugement et l’autonomie sont en voie de maturation;
- celles qui ont déjà été aptes à donner leur consentement de façon autonome, mais dont les facultés diminuent ou fluctuent;
- celles dont les facultés ne sont que partiellement développées, telles que les personnes ayant une déficience cognitive permanente.
6.5.4. Recherche en situation médicale d’urgence. Sous réserve des lois et règlements applicables, il ne peut y avoir une activité de recherche en situation médicale d’urgence que si celle-ci répond aux besoins immédiats des personnes concernées.
6.6. Respect de la justice et de l’équité dans la participation à la recherche
Le principe de justice veut qu’aucune personne ou qu’aucun groupe ou communauté en particulier n’aient à supporter une part inéquitable des inconvénients directs de la participation à un projet de recherche ni ne soient injustement privés des avantages potentiels de cette participation.
Tout en tenant compte de la portée et des objectifs de leur projet de recherche, les chercheurs viseront une sélection inclusive des participants. Ils ne doivent pas refuser à des personnes la possibilité de participer à un projet de recherche en raison de caractéristiques telles que la culture, la langue, la religion, la race, le handicap, l’orientation sexuelle et le genre, l’origine ethnique, la maîtrise d’une langue, l’âge, à moins qu’il n’y ait une raison valable de les exclure.
Les personnes ou les groupes qui peuvent se retrouver en situation de vulnérabilité dans le contexte d’un projet de recherche ne devraient être ni intégrés indûment au projet ni automatiquement exclus en raison de leur situation.
6.7. Respect de la vie privée et confidentialité* des données
La collecte, l’utilisation et la divulgation de renseignements personnels doivent bénéficier d’une attention particulière. Les renseignements privés obtenus dans le cadre d’une relation professionnelle ou de recherche doivent être confidentiels. Dans ce contexte, le chercheur s’engage, généralement par écrit, à respecter la confidentialité des données collectées et l’anonymat des sujets; le formulaire de consentement libre et éclairé est généralement utilisé à cette fin.
Malgré cette obligation de confidentialité et d’anonymat, le chercheur a par contre l’obligation de signaler aux autorités compétentes certaines informations liées, par exemple, à la maltraitance d’un enfant, aux maladies infectieuses ou aux intentions d’homicide, dès qu’il en a connaissance.
6.7.1. Utilisation secondaire des données. Les chercheurs qui n’ont pas obtenu le consentement des participants en vue de l’utilisation secondaire de renseignements identificatoires peuvent uniquement utiliser ces renseignements s’ils satisfont aux conditions définies à l’avance par le Comité.
6.7.2. Couplage de données. Si le couplage de données vise des renseignements qui permettent d’identifier les participants ou risque de produire des renseignements de ce genre, les chercheurs doivent obtenir l’autorisation du Comité et le consentement des participants.
6.8. Recherche impliquant les Premières Nations, les Inuits ou les Métis du CanadaNote de bas de page 7
Chacune des communautés des Premières Nations, des Inuits et des Métis ont une histoire, une culture et des traditions uniques. Ces cultures adhèrent à des valeurs qu’elles placent au centre de relations constructives pour elles-mêmes et pour les chercheurs. L’EPTC 2 (2022) cite, par exemple, celle de la « réciprocité » qui fait en sorte qu’il y a une obligation à donner quelque chose en échange d'un cadeau que l’on reçoit.
Les recherches au Canada portant ou impliquant des peuples autochtones ont été historiquement menées principalement par des chercheurs qui ne faisaient pas partie de ces communautés. De sorte que les méthodes et les approches utilisées ne tenaient pas compte, ou pas suffisamment, des conceptions du monde propres aux populations autochtones. La recherche menée dans ces conditions ne tournait pas souvent à l’avantage de ces dernières. D’où une certaine méfiance des peuples autochtones par rapport à la recherche (surtout quand elle est menée sous l’égide de personnes non-autochtones). Il est en conséquence de plus en plus important d’adapter les approches et les méthodes de travail utilisées lors de l’élaboration des projets de recherche impliquant les communautés des Premières Nations, des Inuits et des Métis.
6.8.1. Impact sur le bien-être d’une ou de plusieurs communautés autochtones. Si le projet de recherche peut avoir un impact sur le bien-être d’une ou de plusieurs communautés autochtones auxquelles appartiennent les participants possibles, les chercheurs doivent solliciter la participation de la communauté ou des communautés visées, EPTC 2 (2022), article 9.1
6.8.2. Approche collaborative. La participation de la communauté à un projet de recherche doit être déterminée en coopération par le chercheur et la communauté concernée. Elle doit être adaptée aux caractères spécifiques de la communauté ainsi qu’à la nature de la recherche, EPTC 2 (2022), article 9.2
6.8.3. Recherche sur territoires autochtones. Si une recherche se déroule sur des terres sous l’autorité des Premières Nations, des Inuits ou des Métis, les chercheurs doivent solliciter la participation des dirigeants de la communauté, sauf dans les situations prévues à l’article 6.8.3.1. L’examen éthique par le Comité du CMR Saint-Jean et par tout organisme compétent de la communauté reconnu par les autorités des Premières Nations, des Inuits ou des Métis doit avoir lieu avant le recrutement des participants et la sollicitation et l'obtention de leur consentement. EPTC (2022), article 9.3.
6.8.3.1. Exception à la participation des dirigeants de la communauté. Selon l’EPTC 2 (2022), article 9.7 les « projets de recherche impliquant des peuples autochtones et ayant pour objet l’examen critique de la conduite de gouvernements, d’établissements ou d’organisations des Premières Nations, des Inuits ou des Métis, d’institutions publiques ou de personnes exerçant une autorité sur des membres des Premières Nations, des Inuits ou des Métis peuvent être menés de façon éthique, même sans respecter l’obligation habituelle de solliciter la participation des dirigeants de la communauté. »
6.8.4. Respect des coutumes et des codes de pratique de la recherche. Les chercheurs doivent connaître et respecter les coutumes et les codes de pratique de la recherche pertinents s’appliquant dans les communautés touchées par leur recherche. Les divergences entre les coutumes communautaires et la présente politique ou celles de l’EPTC 2 ou de la conduite responsable en recherche devraient être repérées et éliminées avant le début de la recherche, ou lorsqu’elles se manifestent.
6.8.5. Obligation de l’évaluation de l’acceptabilité éthique de la recherche par le Comité. L’évaluation de l’éthique de la recherche par les CER des communautés ou les autres instances d’évaluation responsables à l’endroit où est réalisée la recherche ne remplace pas l’évaluation de l’acceptabilité éthique de la recherche par le Comité. Elle n’exempte pas les chercheurs affiliés au CMR Saint-Jean de l’obligation d’obtenir l’approbation du Comité, sous réserve des dispositions prévues au chapitre 7 de la présente politique.
6.8.6. Recherche prospective et l’utilisation secondaire de données. Selon l’EPTC 2 (2022), article 9.9, la recherche prospective et l’utilisation secondaire de données et de matériel biologique humain à des fins de recherche doivent faire l’objet d’une évaluation de l’éthique.
6.8.7. Exemption à la participation de la communauté. Le chercheur qui soumet un projet devant faire appel à des participants inuits, métis ou issus des Premières Nations doit, selon l’EPTC 2 (2022), article 9.10, indiquer au Comité comment il a obtenu ou prévoit obtenir la participation de la communauté concernée. Il peut aussi demander au Comité d’accorder une exemption à l’obligation d’obtenir la participation de la communauté sur la base d’une justification acceptable.
6.8.8. Entente formelle sur les modalités de la collaboration. Une entente formelle devrait préciser les modalités de la collaboration pour un projet de recherche et les engagements respectifs entre un chercheur et une communauté par l’intermédiaire d’un représentant désigné par elle avant le recrutement de participants. EPTC 2 (2022) article 9.11
6.8.9. Avantages pour la communauté. La recherche devrait profiter à la communauté qui participe à un projet de recherche en favorisant, par exemple, l’embauche locale, la reconnaissance des collaborateurs, l’accès aux résultats, l’amélioration des compétences du personnel communautaire en matière de méthode de recherche ou de gestion de projet, tout en faisant avancer les connaissances. (EPTC 2 (2022), articles 9.13 et 9.14).
6.8.10. Participation à l’interprétation des données. Les chercheurs devraient aussi identifier les Aînés et autres détenteurs du savoir dans la communauté pour qu’ils participent à l’élaboration de la recherche et à l’interprétation des résultats. Ceci dans le contexte des normes culturelles et des connaissances traditionnelles (EPTC 2 (2022), article 9.15). « Les chercheurs devraient donner [de manière plus générale] aux représentants de la communauté qui participent à une recherche concertée l'occasion de participer à l'interprétation des données et à l'examen des résultats de la recherche avant l'achèvement du rapport final et de toute autre publication pertinente découlant du projet. » (EPTC 2 (2022) article 9.17). Les chercheurs devraient aussi discuter avec les communautés des droits de propriété intellectuelle et de la détermination des intérêts dans le matériel qui pourrait provenir de la recherche, ceci devrait être précisé dans l’entente de recherche avant même que celle-ci ne débute (EPTC 2 (2022) article 9.18).
6.8.11. Droits quant au matériel biologique humain. Les chercheurs doivent préciser, dans l’entente de recherche, les droits et, le cas échéant, les droits de propriété, des personnes et des communautés à l’égard du matériel biologique humain et des données associées qui seront recueillies, entreposées et utilisées au cours de la recherche. EPTC 2, article 9.19. Il est nécessaire également que l’utilisation secondaire de renseignements ou de matériel biologique humain pouvant être identifiée comme provenant d'une communauté ou d'un peuple autochtone soit l'objet d'une évaluation par le Comité.
6.8.12. Utilisation secondaire de données ou de matériel biologique humain. L’EPTC 2 (2022) précise qu’avant d’entreprendre l'utilisation secondaire de données ou de matériel biologique humain et des renseignements identificatoires associés, les chercheurs doivent consulter la communauté dont ils proviennent afin de savoir si l'utilisation secondaire n'a pas fait l'objet d'une entente de recherche et n'a pas été autorisée par les participants dans leur consentement individuel d'origine; s’il n'existe aucune entente de recherche; si les données ne sont pas accessibles au public ou accessibles légalement (EPTC 2 (2022) article 9.20).
6.8.13. Cas où la participation de la communauté n’est pas nécessaire. Si la recherche repose uniquement sur des renseignements accessibles au public qui sont protégés par la loi ou sur de l’information du domaine public sans attente en matière de respect de la vie privée, comme le définit l’article 2.2 de l’EPTC 2 (2022), la participation de la communauté n’est pas nécessaire.
6.8.14. Couplage de données anonymes biologiques humaines. Une évaluation par le Comité est nécessaire lorsque la recherche propose de procéder à un couplage de plusieurs ensembles de données anonymes ou de données associées à du matériel biologique humain, et que ceci peut raisonnablement produire des renseignements pouvant être reconnus comme provenant d’une communauté autochtone en particulier ou d’un segment de la communauté autochtone en général (EPTC 2, article 9.22).
6.9. Prélèvement de matériel biologique humainNote de bas de page 8
L’utilisation de matériel biologique humain soulève plusieurs enjeux éthiques. L’EPTC 2 (2022) souligne surtout les aspects suivants : l’accès et l’utilisation acceptable de ce matériel, le respect de la vie privée lors de l'utilisation des renseignements obtenus grâce à ce matériel ainsi que la valeur que certaines personnes et certains groupes donnent au corps humain. Il est donc important d’évaluer ce type de recherche en étant attentif aux valeurs, aux croyances et aux attitudes connues des personnes dont provient le matériel.
6.9.1. Évaluation des recherches impliquant le matériel biologique humain. La recherche impliquant le prélèvement et l'utilisation de matériel biologique humain exige une évaluation de l'éthique par le Comité.
6.9.2. Consentement pour l’utilisation du matériel biologique humain. Lorsqu'ils sollicitent le consentement pour l'utilisation de matériel biologique humain à des fins de recherche, les chercheurs doivent fournir aux participants éventuels ou aux tiers autorisés tous les renseignements pertinents. EPTC 2 (2022), article 12.2
6.9.3. Utilisation secondaire de matériel biologique humain identificatoire. Suivant l’article 12.3A de l’EPTC 2 (2022), les chercheurs qui n'ont pas obtenu le consentement des participants pour l'utilisation secondaire de matériel biologique humain identificatoire ne peuvent utiliser ce matériel qu’après avoir convaincu le Comité que :
- le matériel biologique humain identificatoire est essentiel pour la recherche;
- l'utilisation du matériel biologique humain identificatoire sans le consentement des participants risque peu d'avoir des conséquences négatives sur le bien-être des personnes sur lesquelles le matériel a été prélevé;
- les chercheurs prendront des mesures appropriées pour protéger la vie privée des personnes ainsi que le matériel biologique humain identificatoire;
- les chercheurs respecteront les préférences connues qui ont été exprimées précédemment par les personnes à propos de l'utilisation de leur matériel biologique;
- la sollicitation du consentement des personnes sur lesquelles le matériel a été prélevé est impossible ou pratiquement impossible;
- les chercheurs ont obtenu toutes les autres permissions nécessaires à l'utilisation secondaire de matériel biologique humain à des fins de recherche.
- Si un chercheur remplit toutes les conditions énoncées aux alinéas (a) à (f), le CER peut approuver la recherche sans exiger le consentement des personnes sur lesquelles le matériel a été prélevé.
6.9.4. Utilisation secondaire de matériel biologique humain. Les chercheurs doivent demander une évaluation par le CER, mais ils n'ont pas à solliciter le consentement des participants pour les recherches basées exclusivement sur l'utilisation secondaire de matériel biologique humain non identificatoire. EPTC 2 (2022), article 12.3B
6.9.5. Obtention d’informations supplémentaires. Si l'utilisation secondaire de matériel biologique humain identificatoire sans obligation de solliciter le consentement est approuvée, les chercheurs qui souhaitent communiquer avec des personnes pour obtenir du matériel biologique ou des renseignements supplémentaires, ou pour des raisons liées au bien-être des participants, doivent préalablement faire approuver la procédure envisagée par le Comité. EPTC 2 (2022) article 12.4
6.9.6. Conservation du matériel biologique humain. Les chercheurs du CMR Saint-Jean qui conservent du matériel biologique dans des biobanques :
- doivent disposer ou utiliser des installations, de l'équipement et des politiques et des méthodes pour conserver le matériel biologique humain de façon sécuritaire, conformément aux normes applicables;
- doivent mettre en place des moyens matériels, administratifs et techniques pour protéger de toute manipulation non autorisée le matériel biologique humain et les renseignements sur les participants. EPTC 2 (2022), article 12.5
7 - Recherches relevant de plusieurs autorités
La recherche avec des êtres humains nécessitant l’implication de plusieurs établissements ou l’intervention de multiples Comités englobe les situations suivantes :
- un même projet de recherche réalisé par une équipe de chercheurs affiliés à différents établissements;
- plusieurs projets de recherche réalisés indépendamment par des chercheurs affiliés à différents établissements, mais dont les données seront intégrées à une certaine étape pour former un seul projet de recherche;
- un même projet de recherche réalisé par des chercheurs affiliés à un établissement, mais qui comporte la collecte de données ou le recrutement de participants dans différents établissements;
- un même projet de recherche réalisé par des chercheurs affiliés à plus d’un établissement (par exemple, le CMR Saint-Jean et un cégep ou une université);
- un même projet de recherche réalisé par des chercheurs dans un établissement, nécessitant la collaboration restreinte de personnes affiliées à d’autres établissements ou organisations (des statisticiens, des techniciens de laboratoire, des travailleurs sociaux ou des enseignants, par exemple);
- un même projet de recherche réalisé par un ou plusieurs chercheurs canadiens dans une province, un territoire ou un pays autre que celui ou celle où se situe l'établissement de recherche canadien duquel relèvent les chercheurs.
Dans ces cas, les comités d’éthique de la recherche concernés de chacun des établissements participants procèdent à leur propre évaluation éthique du projet de recherche et rendent, simultanément ou l’un après l’autre, leur propre décision. Chaque partie concernée (établissement, Comité ou chercheur) doit connaître ses responsabilités. Afin de coordonner adéquatement le processus d’évaluation global, les divers comités d'éthique de la recherche peuvent être en contact.
Une recherche qui doit être menée à l’extérieur du CMR Saint-Jean, notamment à l’étranger, doit être soumise, au préalable, à une évaluation par le Comité du CMR Saint-Jean et par le Comité approprié, s’il en existe un, ayant l’autorité légale et les balises de procédures là où se déroule la recherche.
8 - Réévaluation de la décision du comité
En cas de refus de la demande d’acceptabilité éthique ou en cas d’approbation sous réserve de modifications qui, selon lui, portent atteinte à l’intégrité ou la faisabilité de la recherche proposée, le chercheur a le droit de contester la décision et les arguments avancés par le Comité : il peut demander une réévaluation du dossier. Devant respecter les principes de justice face au chercheur, le Comité a le devoir de réévaluer le projet.
Si, après réévaluation du dossier, le Comité maintient sa décision le chercheur peut demander à saisir le Comité d’appel.
9 - Droit et procédure d’appel
Le Comité d’éthique de la recherche d’un autre établissement, avec lequel le CMR Saint-Jean a conclu une entente, agit à titre de comité d’appel.
Ainsi, à la fin du processus de réévaluation du projet, le chercheur qui est en désaccord avec la décision finale du Comité du CMR Saint-Jean peut faire appel en faisant parvenir une demande écrite soit au Doyen à la recherche (ou son équivalent) de son établissement qui en transmet le contenu au Doyen à la recherche du CMR Saint-Jean s’il vient de l’extérieur, ou directement au Doyen à la recherche du CMR Saint-Jean s’il est employé par celui-ci. Dans les deux cas, le Conseiller en recherche est informé qu’une demande d’appel (ci-après, demande) a été déposée. La demande est constituée du formulaire d’approbation des aspects éthiques, de la correspondance avec le Comité du CMR Saint-Jean, des motifs du désaccord et de tout autre document pertinent à la révision du projet.
Le Doyen à la recherche du CMR Saint-Jean transmet la demande au directeur des études, ou au doyen responsable du Comité d’éthique de la recherche, le cas échéant, de l’établissement avec lequel il a conclu une entente pour agir à titre de Comité d’appel. Dès réception, ce dernier transmet la demande au secrétaire du Comité d’éthique de la recherche qui accepte d’agir comme Comité d’appel, qui informe ensuite le chercheur et le Doyen à la recherche du CMR Saint-Jean de la date à laquelle la demande sera étudiée. Le Conseiller en recherche est informé de cette date. Seuls les documents constituant la demande peuvent être évalués par le Comité d’appel.
En cas de besoin, le Comité d’appel peut solliciter l’avis de spécialistes dans le domaine de la recherche pertinent à la demande, mais doit en aviser le CMR Saint-Jean. Les coûts afférents aux consultations d’experts sont à la charge de ce dernier. La demande est étudiée selon la procédure normalement utilisée par le Comité d’éthique de la recherche faisant office de Comité d’appel.
Dans les quinze jours (15) ouvrables suivant la tenue de la rencontre, le président du Comité d’appel transmet, par écrit, sa décision au chercheur, au président du Comité et au Doyen à la recherche du CMR Saint-Jean. Le Conseiller en recherche est informé de la décision finale mais n’a pas accès au dossier complet. La demande et tous les documents connexes sont retournés sous pli confidentiel au secrétaire du Comité et conservés selon les règles spécifiées à l’article 5.5.1 de la présente politique. La décision est finale et concerne le chercheur et le CMR Saint-Jean.
Toute responsabilité afférente à la décision du Comité d’appel, y compris sur le plan juridique, incombe au CMR Saint-Jean.
Aucun appel ne peut être interjeté auprès des organismes subventionnaires.
10 - Partage des responsabilités
Le Conseil des études peut procéder, au besoin, à l’évaluation de l’application de la politique ainsi qu’à sa révision.
Les ajouts ou modifications qui y sont apportés sont approuvés par le Sénat après avis du Conseil des études. Au besoin, le Conseil des études met sur pied un comité chargé de la révision. Ce comité effectue les consultations auprès des départements et services concernés. Ses recommandations sont acheminées au Conseil des études.
10.1. Direction de l’escadre des études
Le directeur des études ou éventuellement le recteur a la responsabilité de :
- adopter et modifier la présente politique avec l’accord majoritaire des membres du Conseil des études;
- nommer les membres du Comité;
- déléguer au Comité le pouvoir d’approuver, de demander des modifications, d’arrêter ou de refuser tout projet ou poursuite de recherche faisant appel à des participants humains réalisés au CMR Saint-Jean ou par un de ses membres et, le cas échéant, d’accorder la demande d’acceptabilité éthique;
- déléguer au Décanat à la recherche la responsabilité de veiller au bon fonctionnement du Comité dans le respect de son intégrité;
- recevoir, annuellement, le rapport d’activités du Comité.
10.2. Décanat à recherche
Concernant le dossier de la recherche, le Décanat à la recherche est représenté par le Doyen à la recherche et le Conseiller en recherche.
10.2.1. Doyen à la recherche. Le doyen a la responsabilité de :
10.2.1.1. Proposer au Conseil des études la présente politique;
10.2.1.2. Recommander à la Direction de l’escadre des études les personnes pouvant siéger au Comité;
10.2.1.3. Veiller à l’application de la présente politique dans le respect de l’intégrité du travail du Comité;
10.2.1.4. Recommander les budgets de fonctionnement du Comité (papeterie, frais de correspondance, etc.);
10.2.1.5. Recevoir les plaintes et diriger les processus d’enquête,
10.2.1.6. Signer une entente avec un établissement reconnu admissible afin que son Comité agisse en tant que Comité d’appelNote de bas de page 9 et inversement tel que prévu à l’article 9 de la présente politique;
10.2.1.7. Transmettre les demandes d’appel au secrétaire du Comité d’éthique de la recherche d’un autre établissement devant agir comme Comité d’appel tel que prévu à l’article 9 de la présente politique;
10.2.1.8. Recevoir le rapport annuel du Conseiller en recherche responsable du dossier de la recherche.
10.2.2. Conseiller en recherche responsable du dossier de la recherche. Le Conseiller en recherche a la responsabilité de :
10.2.2.1. Assurer le lien avec les autres comités et instances du CMR Saint-Jean;
10.2.2.2. Procurer au Comité les ressources matérielles nécessaires pour que ses membres répondent à leurs obligations (par exemple : salle de réunion et papeterie);
10.2.2.3. S’assurer de l’application de l’article 5.6.1 de la présente politique concernant la conservation de l’ensemble des procès-verbaux des rencontres du Comité ainsi que toute documentation liée aux activités du Comité ou du Comité d’appel;
10.2.2.4. Veiller à ce que soit rendu public, sur le site Internet du CMR Saint-Jean, le calendrier des dates de réunion du Comité visant l’examen des projets de recherche;
10.2.2.5. Dresser le bilan de l’application de la présente politique à l’occasion de son rapport annuel et le transmettre au Doyen à la recherche.
10.2.2.6. Veiller à coordonner (avec les chercheurs) les recherches effectuées auprès des élof au CMR Saint-Jean, selon des modalités à confirmer avec le Comité, le Doyen à la recherche et la chaîne de commandement;
10.2.2.7. Aider le Doyen à la recherche à déterminer la meilleure approche pour les demandes d’appels des décisions du Comité.
Les points précédents peuvent être appuyés par le Doyen à la recherche à la demande du Conseiller. De plus, le Décanat à la recherche remplira les responsabilités de :
10.2.2.8. Diffuser la politique auprès de la communauté, notamment rendre la politique disponible sur le site Internet du CMR Saint-Jean;
10.2.2.9. Veiller à ce que toutes les personnes concernées prennent connaissance de la présente politique;
10.2.2.10. Sensibiliser les chercheurs du CMR Saint-Jean à l’importance de l’éthique en recherche;
10.2.2.11. Offrir des possibilités de formation dans le domaine de l’éthique de la recherche avec des participants humains.
10.2.2.12. En résumé, le Conseiller en recherche coordonne de manière impartiale les processus garantissant l’intégrité éthique de la recherche au CMR Saint-Jean, à savoir :
10.2.2.12.1. Il est particulièrement attentif à la protection des droits des participants.
10.2.2.12.2. Il veille à l’indépendance et à l’intégrité du Comité.
10.3. Comité d’éthique de la recherche
Le Comité a la responsabilité de :
- évaluer l’acceptabilité éthique des projets de recherche qui lui sont soumis et de veiller au suivi des recherches en cours, en se référant à la présente politique et à l’ EPTC 2 (2022) et la Politique sur la conduite responsable en recherche;
- s’assurer que l’évaluation de l’acceptabilité éthique de toutes les activités de recherche réalisées au CMR Saint-Jean, y compris celles réalisées par les élèves-officiers, soit conforme à la présente politique, à l’ EPTC 2 (2022) et à la Politique sur la conduite responsable en recherche;
- prendre des décisions sur l’acceptabilité éthique de la recherche efficacement et en temps opportun;
- élaborer des documents de référence permettant la soumission des demandes (formulaire de soumission) et facilitant l’évaluation éthique (modèle de formulaire de consentement);
- planifier et transmettre au Conseiller en recherche un calendrier des dates de réunions d’examen des projets;
- répondre aux demandes raisonnables des chercheurs concernant l’évaluation de leurs projets;
- justifier et documenter clairement ses décisions;
- transmettre par écrit sa décision finale accompagnée du certificat d’acceptabilité éthique au chercheur.
- informer le Conseiller en recherche des certificats d’acceptabilité éthique accordés et des projets de recherche en cours au CMR Saint-Jean.
10.4. Membres du Comité
Les membres du Comité ont la responsabilité de :
- être présents aux séances régulières du Comité, sauf exception;
- d’évaluer les demandes dans le respect des principes en éthique tels que définis à l’article 4 avec une préoccupation particulière pour le bien-être des participants, notamment des élèves-officiers.
- s’efforcer, lors de la prise de décision, d’atteindre un consensus;
- divulguer tout conflit d’intérêts réel, potentiel ou apparent, tel que défini dans la Politique sur l’intégrité en recherche.
- Assurer la confidentialité des discussions du Comité.
10.5. Évaluateurs délégués des départements
Les évaluateurs délégués des départements ont la responsabilité de :
- évaluer l’acceptabilité éthique des activités de recherche réalisées par les élèves, en se référant à la présente politique;
- divulguer tout conflit d’intérêts réel, potentiel ou apparent au Comité, tel que défini dans la Politique sur l’intégrité en recherche;
- informer le Comité des décisions prises en son nom.
10.6. Chercheur
Le chercheur a la responsabilité de :
- se conformer aux règles d’éthique de la présente politique;
- transmettre au Comité le projet de recherche pour demande d’acceptabilité éthique (le projet doit comporter tous les documents nécessaires à une prise de décision éclairée de la part des membres du Comité – formulaire de soumission, formulaire de consentement, incluant les modalités de conservation des documents, invitation des participants, questionnaires – );
- recevoir l’approbation éthique avec la décision « approuvée » du Comité avant d’entreprendre la recherche. Toute collecte de données qui commence sans cette approbation éthique sera automatiquement arrêtée et jugée non autorisée, le chercheur devra effacer toutes les données ainsi collectées et aucun certificat ne sera attribué aussi longtemps que le chercheur ne soumettra pas une autre demande;
- répondre de manière satisfaisante aux demandes de modifications ou d’éclaircissement du Comité;
- soumettre au Comité les modifications apportées et les faire approuver par ce dernier avant de commencer la recherche et la collecte de données;
- apposer le numéro de référence qui a été assigné au projet par le Comité ainsi que la date à laquelle le projet a été approuvé de façon finale sur tous les feuillets d’information ou formulaires de consentement;
- informer le président du Comité de tout événement sérieux, préjudiciable ou effet indésirable, dès que constaté;
- Contacter le Conseiller en recherche responsable du dossier de la recherche pour obtenir l’autorisation de l’accès au site du CMR Saint-Jean.
-
Dans le cas d’une recherche qui relève de plusieurs autorités :
- fournir au Comité la liste des autres Comité chargés d’évaluer l’éthique des autres activités de recherche et les certificats d’acceptabilité éthique obtenus;
- identifier les éléments de la démarche ne pouvant être modifiés sans invalider l’ensemble de la recherche;
-
dans le cas d’un suivi de recherche, informer le Comité de tout changement lié à la recherche :
- dans le cas d’un changement majeur à un projet de recherche, faire une nouvelle demande d’acceptabilité éthique;
- demander au Doyen à la recherche de faire évaluer le projet par le Comité d’appel si le chercheur souhaite le cas échéant faire appel de la décision du Comité.
11 - Adoption, mise en application et diffusion de la politique
La Politique d’éthique de la recherche avec des êtres humains a été adoptée par le Conseil des études le 25 mars 2024. Elle a été mise en application le 13 août 2024.
La présente politique est diffusée dans tous les départements et services du CMR Saint-Jean ainsi que sur le site web du CMR Saint-Jean.
12 - Évaluation de l’application et révision de la politique
La Direction de l’escadre des études peut procéder, au besoin, à l’évaluation de l’application de la politique ainsi qu’à sa révision.
Tous les ajouts ou toutes les modifications apportées doivent être approuvés par le directeur des études après avis du Conseil des études. Au besoin, le Conseil des études met sur pied un Comité chargé de la révision. Ce Comité doit effectuer les consultations auprès des départements et services concernés. Ses recommandations sont acheminées au Conseil des études.
13 - GlossaireNote de bas de page 10
Approche proportionnelle de l’évaluation éthique de la recherche : évaluation du niveau de risque prévisible visant à déterminer le niveau voulu d’évaluation d’une recherche (évaluation déléguée pour une recherche à risque minimal ou évaluation en Comité plénier pour une recherche supposant plus qu’un risque minimal), et prise en considération des risques prévisibles d’une recherche, de ses avantages potentiels et de ses implications sur le plan de l’éthique, dans le cadre de l’évaluation initiale et de l’évaluation continue.
Autonomie : aptitude d’une personne à comprendre de l’information et capacité d’agir en conséquence selon sa propre volonté; aptitude d’une personne à exercer son jugement pour prendre des décisions sur ce qu’elle fait, par exemple la décision d’accepter de participer à une recherche.
Bien-être : qualité dont une personne jouit dans tous les aspects de sa vie. Le bien-être est fonction de la répercussion qu’ont sur les personnes ou les groupes des facteurs tels que la santé physique, mentale et spirituelle aussi bien que leur condition matérielle, économique et sociale.
Confidentialité : responsabilité éthique et dans certains cas légaux des personnes ou des organisations de protéger l’information qui leur est confiée et qui permet d’identifier le participant contre l’accès, l’utilisation, la divulgation et la modification non autorisés et contre la perte et le vol.
Consentement : indication de l’accord d’une personne à devenir un participant à un projet de recherche. Ce consentement doit être libre (ou volontaire), éclairé et continu.
Évaluation déléguée par le Comité : niveau d’examen prévu pour les projets de recherche à risque minimal. L’évaluation est effectuée par des membres désignés du Comité, sauf dans le cas de l’évaluation éthique de travaux de recherche exécutés par des étudiants dans le cadre d’un cours, qui peut être déléguée soit au département, à la faculté ou à une entité équivalente.
Évaluation par le Comité en Comité plénier : niveau de l’évaluation exigée pour les projets de recherche supposant plus qu’un risque minimal. L’évaluation est effectuée par l’ensemble des membres du Comité en réunion plénière; elle est prévue de prime abord pour toute recherche avec des êtres humains.
Participant : personne dont les données ou les réponses à des interventions, à des stimuli ou à des questions de la part du chercheur ont une incidence sur la question de recherche. On dit aussi « participant humain », « sujet » ou « sujet de recherche ».
Recherche à risque minimal : recherche où la probabilité et l’ampleur des préjudices éventuels découlant de la participation à la recherche ne sont pas plus grandes que celles des préjudices inhérents aux aspects de la vie quotidienne du participant qui sont associés au projet de recherche.
Risque : possibilité que survienne un préjudice. Le niveau de risque prévisible pour les participants à la recherche ou pour des tiers est évalué en fonction de l’ampleur ou de la gravité du préjudice et de la probabilité qu’il se produise.
Vulnérabilité : capacité limitée de protéger convenablement ses propres intérêts dans le cadre d’un projet de recherche donné. Elle peut découler d’une aptitude limitée ou d’un accès limité à des biens sociaux comme des droits, des opportunités de développement, et du pouvoir. Les personnes et les groupes peuvent connaître une vulnérabilité différente à différents moments, selon les circonstances.
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