L'éducation que nous offrons

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Florent Tremblay
Collège militaire royal de Saint-Jean

Au temps de nos grands parents, notre système d'éducation exigeait assez peu des écoles : L'enfant devait savoir lire, savoir écrire et pouvoir compter. Et on voulait aussi, qu'au sortir de l'école, l'enfant sache ce qu'est l'honnêteté.

Dans notre monde d'aujourd'hui, il n'est pas possible de vivre dans la société sans instruction. Et remarquez-vous combien on insiste sur la part des devoirs et responsabilités ? c'est ce qu'on appelle la morale sociale. De ce temps-ci, jour après jour, la Commission Cousineau, nous en rappelle l'existence.

Mais, qu'en est-il de la « société laïque » au sujet de laquelle on nous parle si souvent ? Il semble bien que les décisions ministérielles remplacent maintenant l'enseignement de nos devoirs moraux. Aujourd'hui même (20 nov. 2012) un long réquisitoire en premier partie de LA PRESSE réclame que l'éducation sexuelle trouve place dans notre système d'éducation. Cette « société laïque » que nous sommes devenus a-t-elle encore besoin d'une morale sociale ? Sinon, sur quels autres principes ces jeunes sont-ils formés?

Des principes en éducation ? parlons-en : On insiste tellement sur l'estime que chaque étudiant / étudiante doit avoir de soi-même et sur l'importance de respecter leur ego, qu'on a éliminé la notion de performance ; on a fait disparaître l'émulation entre tous ces jeunes et, surtout, on a fait tomber l'effort personnel à; un point tel que ceux qui « piochent » pour bien réussir se voient affublés du quolibet moqueur de « nerd ». Faut-il se surprendre alors que 45% des élèves du secondaire et 30% du Cégep (surtout parmi les garçons) « décrochent » pendant leurs études ? (Cependant, si on parle de fugues, 78% sont des filles). Ne nous en lavons pas les mains trop vite ! Tout cela explique le fait que la moitié de la population active du Québec soit analphabète fonctionnelle. Peut-on vraiment fermer les yeux sur ces réalités?

Autre point : l'éducation appartient-elle encore aux parents ? Question qu'on ne se posait même pas, il y a quelques années ! il y avait : des cours réguliers et des classes enrichies, un volet international et des programmes bilingues, le choix entre l'école publique et l'école privée, le choix entre l'enseignement de la religion, de la morale, de l'éthique, et nos parents choisissaient pour nous. J'ai bien peur que toutes ces options soient larguées. Les parents ont abdiqué au profit d'un programme ministériel qui nivelle la scolarisation sur la base de la facilité. Y a-t-il quelque chose à; faire ? J'espère bien que oui.

La mi-août de chaque année nous amène, au Collège militaire royal de Saint-Jean, les garçons et les filles qui deviendront nos élèves-officiers et, parmi eux, nos chefs de demain. Ce sont encore des adolescents, des adolescentes en voie de devenir des adultes responsables. À ce que je sache, personne de nous n'est engagé pour leur parler de formation morale ! Y a-t-il quelqu'un qui leur parlera d'un code d'éthique ? de moralité sociale ? Rappelons-nous qu'une terre ne donnera jamais autre chose que ce qu'on y a semé !

Heureusement, ces adolescents et adolescentes qui se joignent à; notre programme de formation militaire, trouveront ici un rappel constant de nos objectifs :

  • Acquisition de connaissances : ce que vous faites magnifiquement en salle de classe ;
  • Acquisition des compétences de bilinguisme, de leadership et d'habiletés sportives : ce que font admirablement les formateurs engagés pour ces projets ;
  • Acquisition de l'esprit civique, lisez éthique : Mais, qui agit comme formateur spécialisé dans les règles de morale et d'éthique civile, ne serait-ce que dans l'usage de l'alcool et le danger des drogues ? Personne.Footnote 1
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