Rencontre sur l'enseignement privé

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Florent Tremblay

Lundi, 5 mars

En après-midi :

Informations et présentations des groupes :
  • Lieu de rencontre : Le Collège Jean de la Mennais, situé à La Prairie, a été le lieu de toutes les rencontres de la semaine. Les participants de la région immédiate pouvaient voyager entre leur domicile et le lieu de ces rencontres. Les autres participants, dont je faisais partie, pouvaient sur place, louer le gîte et le couvert.
  • Les membres participants appartenaient à l'une des organisations suivantes :
    • La Fédération des établissements d'enseignement privé (FEEP), ou
    • L'association des collèges privés du Québec (ACPQ), ou
    • des membres indépendants, dont je faisais partie.
  • La FEEPNote de bas de page 1 compte quelques 150 écoles de niveaux primaire et secondaire, regroupant plus de 100 000 élèves dans des écoles québécoises qui suivent les programmes scolaires du MEQ, bien sûr, mais également dans des écoles dites ethniques (juive, arménienne, maronite) dont la spécialité est de rendre trilingues, leurs enfants. Il y a aussi des écoles anglaises et d'autres, françaises dont la spécialité est de développer le bilinguisme. Les programmes qui semblent attirer le plus d'élèves sont, au niveau primaire, les écoles Montessori et les écoles alternatives alors que les élèves des écoles secondaires sont attirés par les programmes des « sports / études » et « les études internationales ». Est-ce pour les riches seulement ? Il y a un examen d'admission. Au niveau secondaire, les bons candidats, qui n'ont pas les moyens financiers voulus peuvent recevoir une bourse d'études de l'Institution.
  • L'ACPQNote de bas de page 2 compte 25 établissements de niveau Cégep : environ 15 000 étudiant/e/s. Ce sont souvent les anciens séminaires, les cours classiques qui étaient dirigés par des religieux / religieuses, comme le Collège des Jésuites et les Instituts féminins qui sont devenus des établissements collégiaux privés. Il y a, pour les moins bien nantis, des bourses d'études disponibles par l'Institution pour ceux et celles qui les méritent.
  • Quant aux membres indépendantsNote de bas de page 3, dont je faisais partie, nous étions plutôt discrets, comme des observateurs venus, sur invitation, s'informer de la marche de l'éducation au Québec.
  • De façon générale, il n'y a plus de présence religieuse dans la direction de ces établissements scolaires. À moins qu'elles aient été vendues au gouvernement, plusieurs des ces propriétés appartiennent toujours aux communautés qui les possédaient mais, dans presque tous les cas, elles sont maintenant dirigées par des corporations laïques. En fait, j'ai remarqué une grande similarité avec le fonctionnement de la Corporation du Collège militaire royal de Saint-Jean.
  • Horaire des rencontres :
    • de 9 h 00 à midi, des présentations pédagogiques dirigées par une personne, alors que,
    • de 13 h 30 à 16 h 30, des ateliers et échanges de points de vue étaient prévus selon le plan suivant :
      • I, niveaux primaire et secondaire 1er cycle : une quarantaine de participants;
      • II, niveaux secondaire 2e cycle et collégial : une quarantaine de participants.
        • Avec des profs retraités, un agent de l'ACDI, des responsables d'échanges culturels, dont une dame égyptienne, une dentiste coopérante avec Terres sans Frontières et des missionnaires enseignants de retour au pays (Japon (3), Afrique (3), j'ai participé aux activités et ateliers de ce niveau II.
  • Un ex-cursus intéressant à noter : pendant ces cinq jours d'ateliers auxquels j'ai participé, les noms qui ont été le plus souvent cités ont été ceux des grands pédagogues :
    • Montaigne, (16è siècle) : la bonne éducation et la relativité des sujets enseignés
    • J.-B. de la Salle, (17è siècle) : les besoins sociaux sont criants...
    • J,-J. Rousseau, (18è siècle) : l'être humain est naturellement bon; il suffit de le guider
    • La Mennais, Champagnat et Jean Bosco (19è siècle) : répondre aux besoins de la société
    • Montessori, Einstein (20è siècle) : se faire aimer pour faire aimer son enseignement.
    En conclusion : (suggestion pratique pour la vie au Collège militaire royal de Saint-Jean)

Dans tout ce qui va suivre, il me semble qu'un compromis pourrait être établi durant la première semaine du 'Camps de recrues' pour que, durant cette première semaine,

  • la matinée soit consacrée à la vie scolaire, les tests de classement, les volumes, etc. et
  • l'après-midi soit dévolu à la vie militaire, aux exercices de parades, etc.

Florent Tremblay

Mardi, 6 mars

En matinée :

Dans l'auditorium de 400 places du Collège Jean de la Mennais.
L'animateur de la journée était M. Marcel Lafrance, responsable pour la Mauricie et l'est québécois.

L'accueil :

Ce qu'est l'accueil : Nos élèves se présentent en début d'année scolaire sans savoir qui nous sommes, ce que nous représentons ; quelles sont nos valeurs. C'est avec eux, avec elles, que nous allons construire des adultes, la société de demain.

Pour le premier accueil de nos élèves, l'équipe éducative au complet doit être présente :

  • Le directeur de l'établissement avec son état-major et le/la responsable des relations humaines,
  • Toute l'équipe des enseignant/e/s avec les instructeurs sportifs et les responsables de comités,
  • Les cadres à tous les paliers qui doivent déjà connaître les objectifs de l'Institution pour les faire respecter : (au Collège militaire royal de Saint-Jean, cela signifie le personnel civil et militaire)
  • L'équipe éducative, c'est une réalité dès le départ de l'année et non pas un but à atteindre.
  • L'équipe éducative est constituée, avant tout, de tous les enseignant/e/s
  • Pour que cette équipe éducative croisse : trois éléments sont nécessaires :
    • la valorisation des individus;
    • la symbiose entre les personnes;
    • la coresponsabilité dans la formation à donner.
  • Cette équipe éducative évolue dans un lieu d'épanouissement personnel ;
  • Elle donne un sens à l'existence de chacun des jeunes qu'elle a à former ;
  • Elle doit démontrer qu'on gagne beaucoup plus par la compréhension, l'aide personnelle que par la crainte que peut inspirer la matière enseignée.

Ateliers, en après-midi :

Dans votre institution, existe-t-il un rite d'accueil ? Ce « rite d'accueil » durera toute la semaine : on forme les comités ; on parle des activités auxquelles les élèves adhéreront...

C'est le temps d'expliquer les programmes scolaires, les activités de l'École, les divers comités.

  • Chaque responsable, à tour de rôle, vient expliquer sa sphère de compétence.
  • Tous les enseignants doivent participer, ensemble; l'éducation est une oeuvre collective!

Questions débattues :

  • Comment favorisons-nous l'intégration des nouveaux venus? Comment les accueillons-nous?
  • Comment chaque élève (élof.) est-il valorisé et reconnu dans le groupe?
  • Quel temps et quelle place sont prévus pour marquer (former) l'éthique de nos élèves?
  • Quelle est la place du prof de philo., de psycho., de morale, d'éthique personnelle?

Mercredi, 7 mars

En matinée :

L'animatrice de la journée est Mme Mireille Éthier, Ph.D. en psycho-théologie : « Éduquer dans le processus de la transmission de la connaissance. »

  • Voir à développer les personnalités chez nos jeunes; ne pas les écraser.
  • Utilisons une saine psycho-pédagogie : attention particulière au niveau collégial...
  • Dès le début, ces jeunes doivent être « accompagnvs ».
  • Cette forme de « tutorat » engage les membres de l'équipe éducative
  • Toute démarche d'accompagnement est un enrichissement mutuel.
  • La formation et l'accompagnement sont une priorité dans le processus éducationnel.
  • Il faut aider les « nouveaux venus » dans l'équipe éducative à découvrir l'esprit éducationnel.
  • Nous sommes TOUS solidairement responsables de l'équipe éducative.
  • Chaque membre de l'équipe d'éducateurs est appelé à s'engager dans la fonction éducative.
  • Comment allons-nous répondre davantage aux besoins de nos élèves, surtout les plus faibles?
  • Sommes-nous prêts à ajuster régulièrement nos attitudes et nos pratiques éducatives?
  • En éducation, il ne faut pas seulement répéter, mais aussi, oser l'innovation éducative.

Ateliers, en après-midi :

Questions débattues :
  • Au sein de notre équipe éducative, quelle place donnons-nous au travail d'équipe?
  • Quelle place laissons-nous aux « nouveaux projets », à des changements proposés?
  • Comment innovons-nous pour rester attentifs aux évolutions de la société?
  • Comment intégrons-nous les nouveaux venus : les nouveaux profs dans l'équipe?
  • Comment intégrons-nous les nouveaux venus : les étudiant/e/s, surtout les plus faibles?

Jeudi, 8 mars

En matinée :

L'animateur de la journée est M. Réal Sauvageau, du Réseau des écoles privées du Québec, pour le Grand Montréal et l'Ouest québécois.

La communauté (l'équipe) éducative s'enracine dans un triple terreau :

  • l'Histoire des origines de l'oeuvre (l'Institution où j'enseigne);
  • une attitude vigilante aux évolutions de la société ;
  • la tradition que nous représentons (à quelle pédagogie est-ce que je me rattache ?)
  • L'éducation est toujours une oeuvre collective.
  • Tous les membres de l'équipe éducative doivent de se rassembler autour d'un objectif commun qu'on appelle un « projet éducatif » ;
  • pour cela, ensemble, tous s'en donnent les moyens et évaluent les résultats de leurs actions.
  • Être un « professionnel de l'éducation », c'est revoir ses pratiques d'enseignement ;
    • c'est être cohérent avec ses paroles et ses actions en vue de l'objectif à atteindre.
  • Être un « professionnel de l'éducation », c'est aussi travailler sur ses « manières d'être »
    • Afin de mieux former, mieux éduquer

Ateliers, en après-midi :

  • Comment les évolutions du monde et des jeunes influencent-elles notre projet éducatif?
  • Notre équipe éducative est-elle attentive aux « jeunes blessés » de la route?
  • Dans notre travail d'éducation, quelle place est donnée à la recherche, à l'innovation?
  • Comment sont pris en compte les besoin de spiritualité des jeunes à qui nous enseignons?
  • Entre membres de l'équipe éducative, prenons-nous des temps de « questionnement »?
  • Quelle place accordons-nous à la « tradition » de notre Institution?
  • Nous formons une « équipe éducative » :
    • Avons-nous réfléchi aux lieux et moments favorables pour revoir nos façons de faire?
  • En tant qu' « équipe éducative » notre idéal devrait toujours être :
    • La bonne formation de nos étudiant/e/s,
    • l'accueil, l'accompagnement et notre présence auprès d'eux, auprès d'elles, et
    • la solidarité constante entre nous, membres de l'équipe.

Vendredi, 9 mars

En matinée seulement :

Assemblée générale : mise en commun de tout ce qui s'est dit durant ces quatre jours de réflexion et d'échanges sur la formation à donner à ces jeunes qui viennent dans nos Institutions pour apprendre à apprendre afin de devenir de meilleurs citoyens canadiens :

  • L'accueil dure une semaine : après la présentation de l'équipe de formation (premier jour),
  • Les 'anciens' élèves accueillent les 'nouveaux' venus :
    • dans les classes pour la distribution des livres
    • dans les diverses activités artistiques (chorale, théâtre, musique, et autres) comme
    • dans les diverses activités sportives (tous les sports pratiqués dans l'Institution.
  • S'il y a des 'champions' parmi les nouveaux venus, on veut les connaître :
    • Génie en herbe, tous les sports, toutes les activités para scolaires...
  • Tout le personnel de l'équipe éducative est sur place; on va en classes, à la bibliothèque :
    • on voit ensemble les volumes distribués,
    • les volumes existant à la bibliothèque ;
    • on va au gymnase, voir les sports qui y sont disponibles.
    • On parle des horaires de classes,
    • on parle des traditions de l'Institution.
  • Autres membres du personnel disponible durant la semaine de l'Accueil :
    • L'infirmière de l'Institution qui parle de sa spécialité, des heures de disponibilité, etc.
    • L'aumônier qui parle de sa disponibilité et des cours d'éthique qu'il donnera, etc.
    • Le chef des activités sportives qui parle des pratiques, des divers sports disponibles, etc.
    • Tous les dirigeants de l'une ou l'autre activité para-scolaire.
  • Dans les classes, chaque nouvel élève se présente à l'ensemble de la classe :
    • Qui il / elle est : sa provenance, un peu de son CV.

Conclusion :

Les jeunes attendent et espèrent que nous, adultes, sachions conjuguer nos personnalités et nos fonctions à la réussite du « projet éducatif » qu'ils / elles sont venus chercher chez nous.

« On gagne beaucoup plus par l'encouragement que par la crainte. »

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