La bombe nucléaire, d’où vient-elle?

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Élève-officier William Carle 26420

Plusieurs personnes se demandent peut-être d’où vient l’idée de produire l’une des plus puissantes armes créées par l’homme, de l’entreposer et d’en faire usage sur des civilisations. Je me demande parfois jusqu’où la puissance politique peut mener la science à agir. Apparemment, nous n’avons pas encore atteint les limites du génie humain; ironique.

La bêtise humaine est l’une des nombreuses choses que l’homme lui-même a tenté d’expliquer en vain.

Lorsque seulement douze individus organisent le plus gros projet secret de l’histoire des États-Unis impliquant près de 150 000 militaires, politiciens et scientifiques, il y a place au questionnement. Pourquoi le président Truman n’était-il même pas au courant de l’ampleur de ce projet? Qui domine dans notre monde? Les individus qui tirent les ficelles ne viennent pas toujours d’en haut. L’honneur, l’argent ou même la puissance militaire peuvent parfois pousser des nations entières à justifier des actes horribles.

Prenons simplement l’exemple très actuel de la Corée du Nord qui menace les États-Unis de procéder à une attaque nucléaire. Kim Jong-Un, président actuel du pays, entretient un régime totalitaire qui fait penser aux dictateurs de la Deuxième Guerre mondiale. La Corée du Nord tente de plonger la Terre dans une terreur de guerre nucléaire. Terreur qui est à mon avis simplement nourrie par la possession d’ogives nucléaires. Une énergie plus potentielle que réelle selon la coalition qui ne semble pas réagir aux menaces des Coréens. Dans l’éventuelle possibilité d’attaque, si le missile en question quitte le pays, il n’aura pas le temps de survoler l’océan avant d’être détruit ou dévié de sa trajectoire. Et ce, si seulement ils réussissent à faire décoller ce missile. Puisque les forces de l’Occident ont plus d’un pas d’avance dans la recherche technologique, ils ont des programmes informatiques si puissants qu’ils pourraient même être au courant de l’envoi du missile avant Kim Jong-Un lui-même. C’est avec un programme informatique développé conjointement par les États-Unis et Israël que les centrifugeuses iraniennes ont été détruites à distance. En effet, Stuxnet (virus informatique) a infiltré le programme des centrifugeuses chargées de produire de l’uranium concentré (technique soi-disant légale pour l’utilisation médicale seulement). Ce virus a ordonné aux machines d’atteindre une vitesse bien supérieure à leur capacité, tout ça à l’insu des opérateurs.

La guerre nucléaire n’a pas fini de nous impressionner. Qui aurait pu croire qu’il était possible de détruire physiquement de la machinerie à plus de 10 000 km de distance en sirotant gentiment un bon café, assis dans les bureaux des services secrets? Eh bien, mesdames et messieurs, vous n’avez encore rien vu! Saviez-vous que de nombreux programmes informatiques, plus impressionnants les uns des autres, ont été créés pour l’usage commercial et personnel, mais qu’ils étaient si puissants et rapides qu’il a été interdit de vendre ces lignes de codes à des fabricants? De simples petits codes alignés les uns après les autres saisis par le gouvernement à cause d’un trop fort risque de piratage informatique. L’un d’eux a justement permis de mettre sur pied le programme de piratage des centrifugeuses nucléaires.

Tous ces moyens pris par les gouvernements permettent d’avoir une avance technologique remarquable sur les criminels et sur les nations ennemies. C’est une des motivations de la confection de la bombe nucléaire. Le Japon a malheureusement été le premier pays à être victime d’une attaque avec une bombe de 4,4 tonnes, aussi puissante que 15 000 tonnes de TNT. Ceci n’a pas arrêté la recherche dans ce domaine : les bombes nucléaires actuelles sont plus de 100 fois plus puissantes que celles de 1945.

« En quelques instants, la bombe larguée sur Hiroshima le 6 août 1945 a littéralement réduit en cendre la chair et les os de 140 000 hommes, femmes et enfants. Trois jours plus tard, à Nagasaki, une seconde bombe atomique tuait à peu près 70 000 personnes sur le coup. Pendant les cinq années subséquentes, environ 130 000 habitants de ces villes sont morts des suites de leur contamination par les radiations. »Note de bas de page 1

Nul besoin de dire qu’il est atroce de viser des populations civiles pour forcer un État à capituler. Des centaines de milliers de morts certes, mais des milliards de personnes directement ou indirectement ont été affectées par cette attaque. Encore aujourd’hui, les radiations font des ravages au niveau de la santé. Des survivants sont encore grandement handicapés par les radiations de la bombe, pis, leurs descendants voient leur santé aussi affectée. 24 hours after Hiroshima de National Geographic illustre la manière dont les gens doivent vivre avec leurs séquelles de l’attaque nucléaire. Il y a aussi une blessure psychologique, un traumatisme. La bombe nucléaire est bien plus qu’une simple explosion, c’est aussi un poison qui dévore l’âme des victimes à petit feu!

Pourtant, tant d’avancement scientifique a été nécessaire à sa confection. Des milliers de scientifiques ont travaillé sans même connaître l’ampleur du projet. Un test a été complété avant l’envoi de la première attaque. Un document Top secret de l’armée américaine écrit par le Major-Général Groves explique les dommages créés par l’obus.

« Groves then reviewed the bomb blast’s effects: an incredible fire ball as bright as several midday suns; a mushroom cloud that shot 41 000 feet into the substratosphere; a tremendous crash that broke a window 125 miles away; a crater 1 200 feet in diameter; a forty-ton steel tower one-half mile from the explosion destroyed. »Note de bas de page 2

Même après la constatation du pouvoir potentiel de cette arme de destruction massive, les États-Unis ont pris la décision déplorable de lancer les attaques. Certains justifient l’envoi de la bombe par le fait d’utiliser le fruit de sommes faramineuses et d’années de recherche. Une raison irréfléchie à mon avis parce que la vie humaine est selon moi d’une valeur incomparable. Je pense que le simple fait d’avoir une puissance militaire dominante suffit à conserver une supériorité. La bombe nucléaire est à la fois une mine de développement scientifique et une source constante de conflit. Comprendre les erreurs du passé, c’est aussi ne pas les reproduire.

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